Carnet de route

Raquettes à Métabief
Sortie : Raquette dans le Jura du 20/01/2023
Le 31/01/2023 par Basile Souchet
Voici un petit article pour vous raconter le merveilleux weekend que nous avons passé à Métabief
Notre équipe de douze a covoituré depuis Châlons-en-Champagne en trois voitures. Les deux premières voitures sont parties en début d’après-midi et sont arrivées pour dîner au gîte des sapins de l’amitié (nous reviendrons sur l’histoire de ce gîte). La troisième voiture a rejoint le groupe vers 21h30, après le dîner au gîte.
Une fois l’ensemble de l’équipe réunie et les présentations faites, nous avons détaillé le plan du lendemain ainsi que l’horaire de lever, indispensable pour pouvoir aller se coucher sereinement. Heureusement pour nous, le petit déjeuner n’est servi qu’entre 8h et 9h, ce qui nous a incité à nous lever à 7h, une vraie grasse matinée pour commencer le samedi ! Après cette nuit de sommeil et avoir récupéré du trajet de la veille, les ventres remplis après le petit déjeuner, nous sommes partis direction Entre-Les-Fourgs (1050 m), petit village et point de départ de notre randonnée à destination du mont Suchet (1587 m). Le trajet en voiture se passe presque sans péripéties, hormis une côte enneigée empruntée par la tête du cortège mais impossible de suivre pour la Clio d’Hélène, non équipée de pneus neige. Heureusement, c’était une fausse route et nous nous sommes retrouvés tous ensemble au point de rencontre pour le départ.
Au sortir des voitures, distribution des raquettes et des bâtons, découverte du matériel pour certains, tests et réglages pour tout le monde. Et hop, nous voilà en marche vers le col aux alentours de 9h30.
La première partie de la randonnée se déroule tranquillement, avec quelques pauses pour effectuer des réglages et préciser l’utilisation du matériel : “Ha bon ? Tu peux tirer sur la sangle là ? Et ça permet de serrer la cheville ? Vachement pratique !” Le soleil est au rendez-vous, la neige aussi, tout est parfait ! Au bout d’une heure nous apercevons déjà le lac Léman et les Alpes. Après quelques heures de marche, nous nous rapprochons du sommet, mais le temps se dégrade au fur et à mesure de notre approche. À environ 30 minutes du sommet, impossible de voir à plus de 30m, le vent nous brûle les joues et la neige recouvre nos pas juste derrière nous. Malgré tout, nous n’abandonnons pas la recherche du mont Suchet, et Catherine nous y mène sains et saufs, malgré l’absence de visibilité et de balisage. Une fois arrivés, nous profitons d’une vue imprenable... sur la croix qui nous confirme que nous sommes au bon endroit !
Suite à cette difficulté météorologique, nous ne tardons pas à rebrousser chemin en restant à portée de vue les uns des autres. Après un pique-nique hors du blizzard un peu plus bas, nous repartons vers Entre-les-Fourgs.
La marche en raquette sur de la belle neige est vraiment agréable, le bruit des pas qui s’enfoncent dans la poudreuse encore intacte est inimitable. Les raquettes prêtées par le CAF possèdent trois réglages différents, le talon libre pour le plat, le talon surélevé pour les montées et le talon accroché pour les descentes. Avec les bâtons et les raquettes, il est beaucoup plus facile de progresser dans la montagne enneigée.
La randonnée s’est bien passée, chacun a trouvé ses marques et nous avons surmonté les soucis de météo ! Nous rentrons donc au gîte pour profiter d’un bon repas chaud. À cette occasion, notre hôte nous raconte l’histoire de ce lieu associatif1 :
En 1971, les CLAJ, association de jeunesse et d’éducation populaire, achètent une ancienne ferme au cœur des montagnes du Jura à l’aide d’une souscription.
Chacun donne « une tuile », l’équivalent d’une journée de salaire. 1887 « tuiles » sont collectées dans 18 usines et 14 villes de France. Pendant leurs week-ends et leurs vacances, du printemps 1972 à l’hiver 1972-1973, 600 jeunes bénévoles venus des quatre coins de France rénovent, restructurent et transforment le chalet en « Relais International de la Jeunesse, les Sapins de l’Amitié ».
Depuis 1973, la maison « Les Sapins de l’Amitié » accueille avec chaleur et simplicité des groupes, des individus et des familles, dans l’esprit participatif de l’éducation populaire.
Durant 20 ans, la maison a été ouverte uniquement pendant les vacances d’hiver avec une équipe d’accueil exclusivement bénévole. Aujourd’hui, pendant les quatre saisons, une équipe salariée (permanent et saisonniers) est épaulée par des bénévoles de l’association.
Nous remercions cette association pour leur accueil chaleureux et Alain pour avoir trouvé cet endroit original et convivial ! Nous participons aux tâches collectives mise de table, vaisselle en musique, ainsi qu’en changeant nos draps en partant. Le repas du soir était bien copieux, pommes de terre accompagnées de Mont d’Or fondu avec saucisses de Morteau à foison, en plus d’une petite salade pour garder un semblant de légèreté !
Le deuxième jour est plus tranquille, nous partons avec quelques ampoules aux pieds pour certains. De plus, la nuit de sommeil était peu reposante, en raison de l’activité nocturne de la chambrée voisine... qui se couchait à 3h du matin suite à un anniversaire.
Malgré tout, nous reprenons des forces au petit déjeuner et nous partons en direction du Mont d’Or (1463 m) directement à pied depuis Métabief. Après quelques instants dans la station, nous rejoignons un chemin splendide au cœur de la forêt, qui contourne les pistes de skis. Encore merci à Catherine qui nous a guidés durant cette belle randonnée en raquettes. La pente est douce et la météo plus calme que la veille, le froid n’est pas excessif et le vent ne se montre pas, tant mieux !
Deux petites heures plus tard, nous arrivons au Morond (1419 m) ou la météo se dégrade à nouveau. Forts de l’expérience de la veille, nous décidons de redescendre un peu pour manger avec une belle vue à l’abri du vent. Nous rentrons tranquillement par le même trajet qu’à l’aller jusqu’aux voitures. Retour vers 14h pour avoir le temps de prendre un chocolat chaud dans la station avant de repartir en voiture, la route nous attend !